• Palla d'oro
    "Mes articles sur Crête après mon voyage"

    La Crête : la Panaghia Kéra - Grèce

    Dans la Crête orientale, à Haghios Nikotaos, nous empruntons une route qui grimpe à travers la montagne jusqu' à Krista, ville réputée pour ses dentelles comme nous le prouvent tous les magasins pour touristes exposant mouchoirs, nappes ou vêtements. Cela nous fait fuir. En fait notre but est la Panaghia Kera, une petite église byzantine construite au XIII° siècle, tout près de Krista. Nous la trouvons dans la campagne, toute blanche, entourée de cyprès et d’oliviers.

    C’est un coup de foudre! Elle a une forme bizarre parce que deux nefs latérales ont été rajoutées à l'église primitive à une seule nef. Or, pour maintenir le tout, il a fallu ajouter des contreforts de chaque côté. On dirait qu’elle s’accroche au sol, de toutes ses pattes -je veux dire de tous ces arc-boutants - la petite église, qu’elle plante solidement ses racines dans le sol. Devant, à l’entrée, sur la façade percée de jolies petites fenêtres en ogive et d’une porte, un léger campanile supporte une cloche avec sa corde accrochée à une des fenêtres. Comme dans beaucoup d'églises ou de monastères crétois, la cloche est tirée de l’extérieur. La coupole surmontée d’un haut tambour recouvert de tuiles roses est couronnées d’une croix.

    L’intérieur de la Panaghia Kera est aussi une surprise. Dans une semi obscurité, apparaissent, lumineux sur les murs peints, les silhouettes et les visages de personnages religieux auréolés de lumière, se détachant sur des fonds rouges, des motifs floraux... Une richesse qui contraste avec l’extérieur de la chapelle dans sa blanche simplicité.
    Ces fresques illustrent en un raccourci saisissant dans un espace aussi restreint l'évolution de la peinture sur deux siècles.
    Dans la nef centrale du XIII° siècle représentant les scènes de l’Evangile. L’exécution est archaïque. Les visages paraissent étranges, figés dans une expression assez sévère. Le cheval de la ! Vierge d ans la Fuite en Égypte est plus petit que Marie dont le haut du corps est disproportionné par rapport aux jambes. Mais cette naïveté ne va pas sans grâce et l’on se plaît à regarder avec attention les décors, les couleurs, la stylisation des arbres et des plantes.
    Dans la nef du Nord du XIV° siècle sont mis en scène le Christ Pantocrator et les apôtres. Dans la nef du sud du XIV° sont peints les scènes de la vie de Sainte Anne et de la Vierge Marie. La scène s’anime, l’artiste saisit le mouvement dans sa continuité. Le personnage se penche pour donner l’eau du jugement, tend la fiole à bout de bras. Un rideau s’envole; des émotions passent sur les visages. La peinture devient vie. La visite semble suspendre le temps. On sort de l'église dans la lumière, les yeux encore pleins de toutes scènes qui resteront un des plus beaux souvenirs de notre visite crétoise.

    Mais vérifiez les horaires. Lors de mon séjour en Crète, la Panaghia Kèra était fermée dès 15h et le! lundi, d’avril à novembre.


    La Crête : le plateau du Lassithi - Grèce

    La Crète est divisée en "nomes" qui sont des divisions administratives, eux-mêmes subdivisés en plusieurs "éparchies", qui correspondent au diocèse de l'église latine.
    Ainsi le nome du Lassithi, le plus oriental de Crète, est subdivisé en quatre éparchies : celles de Mirabello, du Lassithi, de Hiérapetra, de Sitia.
    Nous sommes logés pour quelques jours à Hierapetra, une station balnéaire sur la côte sud-est de la Crète, et c’est à partir de cette base que nous visiterons quelques-unes des richesses de ces différentes éparchies.
    Et tout d’abord le plateau du Lassithi dans l'éparchie du même nom. A partir de Hierépietra, la route serpente dans un massif montagneux sauvage et beau.
    Et puis, d’un seul coup, surplombant de très haut le paysage, elle nous révèle un spectacle impressionnant. Tout en bas, au-dessous de nous, s'étend, encerclée par de hautes montagnes aux neiges éternelles, une formidable dépression de plusieurs kilomètres de diamètre, une vaste étendue circulaire semblable à une gigantesque piste de cirque, au fond incroyablement vert. C’est un "poljé", le plus grand d’Europe.
    Le poljé, mot slave signifiant plaine, est selon la définition du dictionnaire, une dépression plus ou moins vaste entourée de rebords rocheux, à fond plat et alluvial, très répandu dans les reliefs karstiques, provenant de l'érosion des roches calcaires.
    La dépression de Lassithi n’est pas une plaine même si elle paraît comme telle vue de la route qui la domine. Il s’agit en fait d’un plateau qui est situé à 800 mètres environ d’altitude. Ce plateau forme une immense cuvette qui était autrefois inondée. Des travaux de drainage ont permis d’en faire un terrain de culture d’un grande fertilité. Pendant l'été, l’eau pour l’irrigation, est tirée du sol par l’action d’une multitude de petites éoliennes, légers moulins à vent aux ailes blanches, de nos jours motorisées. En ce mois d’Avril pluvieux, elles sont au repos et dépourvues de leur toile lèvent vers le ciel leurs maigres bras métalliques. Le découpage des champs et des prés de tailles et de cultures différentes, tirés aux cordeaux, forment comme une sorte de patchwork coloré qui décline en cette saison toutes les nuances du vert.

    Nous descendons par la route en lacets au fond du poljé. C’est pour découvrir de charmants et blancs villages pelotonnés au pied des hautes cimes enneigées. De nombreuse auberges indiquent qu’il s’agit d’un lieu très touristique en haute saison.

    La Crête : de la palmeraie de Vai à Sitia - Grèce

    Nous décidons d’aller pique niquer sur la plage de Vai, située au Nord-Est de la Crète, non loin de Moni Toplou et de la ville de Sitia, capitale de l'éparchie qui porte son nom.

    Elle est célèbre pour sa palmeraie que l’on ne trouve nulle part ailleurs en Grèce, un curieux caprice de la nature. On dit qu’elle aurait poussé dans l’antiquité à partir de dattes ramenées par les marins phéniciens ou par des soldats de Ptolémée. C’est là que, dans la mythologie grecque, Europe enlevée par Zeus sous la forme d’un taureau blanc, aurait abordé.

    La plage est belle, presque déserte, à l’exception de quelques familles en ce mois d’avril. Nous la découvrons sous la pluie, qui cesse bientôt, pour laisser place à un doux soleil. Il paraît - et on imagine aisément pourquoi - qu’elle est envahie par les touristes l'été. Quelques enfants se mettent d’ailleurs à l’eau. Nous regrettons n! ous aussi de ne pas avoir amené nos tenues de bain. Nous passons un bon moment de détente puis en route pour Moni Toplou.

    La forteresse de Moni Toplou, ou Monastère aux Canons, est un moment clef de la visite de l'éparchie de Sitia. De l’extérieur le monastère est peu accueillant, très imposant avec ces murs fortifiés. A l’entrée se dresse un moulin blanc. On pénètre ensuite dans une cour calme et coquette qui fait oublier l’impression première. Refermée sur elle-même, à l’abri, elle présente un bâtiment en pierres rehaussé par deux étages aux murs blancs, fleuris de géraniums roses. Sur la gauche une petite chapelle à la façade de pierres qui est le seul vestige du monastère originel construit au XIV siècle et qui fut par la suite reconstruit et fortifié au XVI° siècle.

    A l’intérieur, une fresque de l’artiste crétois du XVIII° siècle, Ionnis Kornaros, dépeint la grandeur de dieu (Megas et Kyrie). Cette fresque vivement colorée contient un grand nom! bre de personnages répartis en une soixantaine de scènes repré! sentant chacune un verset de l’Epiphanie. Elles sont peintes avec un souci du détail, une minutie extrême. Au-dessus, se tiennent le Père, le Fils et le Saint Esprit, la Trinité couronnée par toute une multitude d’anges. Au centre, le baptême du Christ par Saint Jean-Baptiste. Plus bas, la vierge Marie tient son fils sur ses genoux. Celui-ci serre dans sa petite main gauche un globe terrestre. Marie retient Eve par la main tandis qu'Adam se tient debout devant un pommier. En dessous, le Christ reconnaissable à son auréole marquée d’une croix rouge, descend chercher les âmes de ceux qui, n’ayant pas reçu le baptême, se trouvent dans les Limbes. Là, dans la partie inférieure de l’oeuvre, Jonas sort du ventre de la baleine, ici les Hébreux conduits par Josué traversent le Jourdain...

    On ne s’arrêterait pas de contempler cette icône de grande taille, à la recherche du moindre détail. Le trait est d’une grande finesse et l’on sent la ferveur de l’artiste qui laisse libre c! ours à son imagination et à sa foi pour broder un histoire à la gloire de Dieu. D’autres fresques et icônes complètent la visite de Moni Toplou, qui mérite vraiment le détour...

    En repartant de Moni Toplou, nous longeons la côte en direction de Sitia. Le paysage côtier, avec ces points de vue sur la mer, est d’une indescriptible beauté. Nous arrivons à Sitia, une jolie ville étagée en gradins autour de son port où nous faisons, en cette fin de journée, une halte rapide. Les petites maisons colorées, les églises, offrent un spectacle charmant. C’est une station balnéaire qui a beaucoup de succès mais qui est déjà un peu trop touristique à mon gré.

    Retour à Hiérapétra. A l’hôtel, au début du repas, le serveur qui conmmence à bien nous connaître, nous demande où nous sommes allés. Quand il apprend que nous avons visité Sitia, il s’anime. C’est sa ville natale. Il ne tarit plus d'éloges, nous explique sa beauté, nous apprend que c’est une de plus importa! ntes villes de la Crète (la sixième, en fait), réputée dans t! out le p ays pour sa douceur de vivre. Pour finir, comme nous hésitons, il nous conseille de choisir un vin de Sitia, le meilleur de Crète, d’après lui. Oui, c’est vrai, il est bon.

    Crête : Zeus et l’antre de Dikté - Grèce

    La Crète est le berceau des Dieux. Quand les douze Titans régnaient sur la Grèce, Chronos, le plus puissant de tous, avait pris la fâcheuse habitude de manger tous ses fils dès leur naissance sous prétexte que l’un d’entre eux risquait de prendre sa place... Jusqu’au moment où sa femme, Rhéa en eut vraiment assez. On la comprend ! Et quand son dernier né, Zeus, jeta son premier cri et ouvrit lesyeux sur le monde, elle le cacha dans l'antre de Dikté - ou grotte de Psychros- en Crète, et fit avaler une pierre à son peu malin de mari !

    C’est dans cette grotte, donc, au milieu du décor brillant de magnifiques concrétions calcaires, stalagmites difformes aux formes scintillantes et étranges, que vécut le petit Zeus, tétant le lait de la chèvre Amalthée, jouant avec les Curètes, ces dieux crétois prêts à tout pour le distraire. Quand vous visiterez ce lieu, sur le plateau du Lassithi, vous v! errez que ce n’est pas une grotte ordinaire. Vous sentirez bien que vous foulez les traces du Dieu des Dieux, du premier des Olympiens...
    A moins que, matérialiste pur et dur, vous ne préfériez apprendre que la grotte au cours de la période prépalatiale de la civilisation minoenne a servi d’habitation aux hommes et de grotte cultuelle. Elle semble, en effet, avoir été dédiée au culte de la déesse Mère. De nombreux objets trouvés lors des fouilles attestent de ces deux vocations : sceaux, poignards, bijoux, figurines, vases en terre cuite, vases sacrés, tables à offrandes...

    Si la Crète a été le berceau de Zeus, elle a recueilli aussi, disent les Crétois, son tombeau. Il est situé au sommet du mont Ggioutcha qui domine la ville d’Archanès, à 10 km au sud de Cnossos. Car les Dieux meurent aussi...

    Crête : Zeus et Europe - Grèce

    Zeus ! On sait tous quel piètre mari il fut ! On comprend bien que si son épouse, Héra, se montra quelque peu acariâtre et vindicative, c’est qu’elle avait de bonnes excuses. On sait aussi quel pauvre séducteur il était, ce que Offenbach ne manque pas de lui dire en ces termes : "Que prouvent ces métamorphoses? c’est que tu te trouves si laid, que de te montrer tu n’oses tel que l’on t’a fait !"
    Pour séduire ses conquêtes, Zeus se déguise et c’est sous la forme d’un taureau qu’il se présente à Europe, fille du roi de Phénécie. Celle-ci, conquise par le bel animal, monte sur son dos et il l’emporte à la nage jusqu’en Crète. On dit qu’ils font escale sur la plage de Vai au nord est de la Crète et à Gortyne au sud est où Zeus reprenant son apparence humaine s’unit à la belle princesse sous le platane de Gortyne.

    Je suis allée à l’antique Gortyne ou Gortys. J’y ai trouvé le platane d’Europe, ou érable crétois, arbre hybride comme le Minotaure, qui emprunte son tronc à l’un et ses feuilles à l’autre.

    En voyant les murs épais des édifices de Gortyne, l’influence de Rome s’impose comme une évidence. Après la conquête romaine, la ville devient, en effet, la capitale de la Crète et connaît son apogée. La basilique Haghias Titos au style architectural imposant fut édifié à l’endroit du martyre de Saint Tite, premier évêque de Crète, en 60 après JC. Dans l’Odéon s'élève le mur qui porte en langue dorienne le texte appelé "les lois de Gortyne". Celles-ci détaillent les lois du mariage, du divorce, de l’héritage, de la propriété, des agressions, des viols...

    Spectaculaires ces vestiges, certes, mais la promenade au milieu des oliviers de l’autre côté de la route, à la recherche d’une nymphée, est ce que j’ai le plus aimé. Un canal et un aqueduc conduisent jusqu'à la fontaine perdue au milieu d’une végétation sauvage, herbes, ronces,! entourée d’un tapis d’arnicas, fleurs ensoleillées ...
    P! lus loin , dans les champs labourés par l’agriculteur affleurent des pierres taillées, des fûts de colonne, des chapiteaux, qu’il faut contourner pour cultiver la terre. Partout la présence de la civilisation morte depuis si longtemps affirme sa présence. Un olivier au tronc fendu en deux par une colonne qui est restée insérée dans ses entrailles, continue à pousser son trophée vers le ciel, arbre-pierre qui évoque une des métamorphoses d’Ovide. Quelle promenade belle et paisible...

    Mais revenons à Zeus et Europe... De leur union, naissent Minos, Rhadamante et Sarpédon. Lorsque Zeus l’abandonne, Europe épouse Astérios, roi de Crète, qui éleva ces enfants, des demi-dieux, comme les siens et en fit ses héritiers. A la mort d’Astérios, Minos, pour laisser régner seul sur la Crète, se vante que les dieux exauceront toute prière qu’il leur fera. Il demande à Poséidon de lui offrir un taureau et assure au Dieu de la Mer qu’il le lui sacrifiera par la suite. Surgit alors des f! lots un taureau blanc si beau que Minos est reconnu comme roi... C’est le début, en Crète, de cette brillante civilisation qui porte son nom.

    La civilisation minoenne... Elle est là, partout présente, dans les sites remarquablement conservés, Cnossos, Lato, Malia, Phaïstos, Zachros... dans les trésors inestimables des musées, Héraclion, Réthymnon... Sur elle reposent les strates des conquérants, les mycéniens, les doriens, les romains mais aussi les vénitiens, les turcs, mêlant les styles, enchevêtrant les siècles, les millénaires... Rien n’y fait. Elle ressurgit dans ces pierres accrochées aux montagnes, les dédales de ces palais, les statuettes de taureaux, les vases sacrés... Nous sommes sur la terre de Minos, juge aux Enfers, maître de la Crète, et de son épouse Pasiphaé, petite-fille de Hélios, le Soleil.

    La Crête au musée du Petit Palais d’Avignon (1)

    Le musée du Petit Palais à Avignon abrite la collection Campana riche de nombreux tableaux de Renaissance. Là, l’histoire de Thésée et du Minotaure est racontée par un peintre d’origine française, qui partit à Florence au début du XVI° siècle. Son nom est inconnu, c’est pourquoi on l’appelle du nom de la collection du palais : Le Maître des Cassoni Campana.

    Qu’est-ce qu’un cassone? C’est un riche coffre de mariage décoré par un peintre. Chacun des épisodes du mythe de Thésée est ainsi peint sur les quatre panneaux du coffre.

    Le premier tableau décrit les amours monstrueuses de Pasiphaé avec le taureau. Il s’agit d’une sorte de bande dessinée où se déroulent de gauche à droite mais aussi du premier plan au dernier, différentes scènes narrant l’histoire. Il faut donc lire notre BD à la fois linéairement mais aussi en profondeur.
    Au premier plan, à gauche, Pasiphaé, du ! balcon de son palais, aperçoit le Taureau blanc; elle descend dans le parc, vêtue d’une riche robe rouge et verte, couverte d’une chasuble dorée virevoltant autour d’elle, vêtement contemporain de l’artiste. Les cheveux blonds retenus par un ruban de couleur bleu, les pieds chaussés de spartiates et s’appuyant légèrement sur un bâton, elle s’approche du taureau.
    Derrière elle, désobéissant à Poséidon, Minos refusant de sacrifier le bel animal tue un taureau brun. Dans l’arrière plan ce dernier, consumé par les flammes, est sacrifié au Dieu sur un table d’offrande.
    A droite, toujours au premier plan, Pasiphaé tend une touffe de fleurs au taureau. Un second plan, à l’arrière, peint Pasiphaé, égarée par la passion, demandant conseil à Poséidon armé d’un trident. Puis Pasiphaé, sur les conseils du Dieu qui retient l’animal, se glisse dans le corps d’une vache fabriquée par Dédale et séduit le taureau. De leur union naîtra le Minotaure, monstre à tête de taureau et au! corps humain, qui se nourrit de chair humaine.
    L’arrrière plan, au loin, tout en douceur et nuances subtiles, dessine une ville aux tours ajourées. Elle s'étage sur une colline. Dans le lointain apparaissent presque estompées des montagnes diaphanes. Leurs pieds sont baignés par la mer sur laquelle les contours à peine esquissés de petits voiliers voguent allègrement.

    Le paysage à l’inverse des hommes aux passions violentes et dont se jouent les Dieux, est tout de sérénité. Il est très composite : cyprès entourant le palais rappelant l’Italie dans les peintures de la Renaissance, ville, au loin, de style nordique, aux glacis bleutés. Aucune note de réalisme dans le paysage. La Crète, si ce n’est par le récit, est absente ici.

    Le deuxième panneau du Maître des Cassoni Campana raconte le combat de Minos contre Athènes. Le roi Minos pour venger son fils Androgée parti à Athènes et tué par Egée attaque les Athéniens et emporte la victoire. Il exige que le la Grèce livre un tribut de sept jeunes filles et de sept jeun! es gens à la Crète pour être sacrifiés au Minotaure.

    La lecture se fait de gauche à droite, de l’arrière plan au premier. A l’arrière on aperçoit les Crétois assiégeant Athènes ceinte de remparts crénelés et arborant des clochers et des tours, une Avignon située dans les brumes du Nord de la France. Au premier plan, sur une éminence qui domine la ville, Minos sur son cheval blanc lève son épée pour terrasser un adversaire. Au centre un groupe armé, à cheval, hérissé de lances et d'étendards, à droite de jeunes athéniens amenés prisonniers en Crète par des soldats. La troupe disparaît ensuite dans un défilé de montagne.

    La Crête au musée du Petit Palais d’Avignon (2) - Grèce

    Le troisième panneau du Maître des Cassoni Campana au musée du Petit Palais d'Avignon peint l’arrivée de Thésée, le fils d’ Egée, débarquant en Crète avec les autres prisonniers. S'éloignant de la nef, Thésée, en armure, met pied à terre. C’est le plus original et le plus énigmatique de tous les tableaux.
    La composition est, en effet, très curieuse. Le peintre brouille les pistes en représentant la même scène deux fois. D’abord, en plan d’ensemble, dans le lointain, devant un palais, Thésée parle aux deux filles de Minos et de Pasiphaé, Phèdre et Ariane. Au premier étage du palais on distingue deux petites silhouettes à peine perceptibles. Ensuite, mais cette fois, de près et en gros plan, Thésée s’entretient avec les jeunes filles. La même scène ? Non car les gestes de jeunes gens se sont modifiés. Les personnages au premier étage ont changé de fenêtre comme pour épier les jeunes ! gens : Il s’agit d’un homme et d’une femme. Qui sont-ils? Que font-ils ?
    A droite, le récit continue avec la même singularité : Ariane et Phèdre sont assises devant l’entrée du labyrinthe. Ariane tient un fil à la main. Le dédale est curieusement représenté, tronqué à mi hauteur de manière à apercevoir ce qui se passe au centre. Thésée est en train de terrasser le minotaure qui apparaît vu par le peintre un peu comme un centaure, avec un corps d’animal et un torse humain.
    Puis l’artiste se joue des repérés chronologiques : derrière le labyrinthe deux scènes, l’une représente Thésée s’enfuyant avec les deux jeunes filles après avoir tué le monstre. L’autre, peint le minotaure dévorant des êtres humains. Il est fait prisonnier et il est entraîné par des soldats qui le conduisent vers... le labyrinthe ?
    On a l’impression que les deux scènes sont contemporaines et se passent après l’exploit de Thésée. Ce qui est impossible. En fait, on s’aperçoit que la scène ! tourne autour du labyrinthe qui est cylindrique. Si, après la ! fuite de Thésée, on lit le récit vers la droite on retourne vers le passé. Si au contraire on le lit vers la gauche, on part vers le futur. L’avenir, c’est la nef qui attend Thésée et ses compagnes, c’est le bateau dont Thésée a oublié de retirer la voile noire et qui s'éloigne en direction de la Grèce...

    Enfin, la quatrième et dernier panneau du Maître des Cassoni Campana est l'histoire d’Ariane abandonnée à Naxos. Un lit avec baldaquin où ont dormi les trois jeunes gens figure en gros plan sur la gauche. Thésée et Phèdre, debout et habillés, s’enfuient vers la nef, laissant Ariane nue, endormie dans le lit. A l’arrière plan, on voit la nef s'éloigner, contourner la côte et arriver en vue d’une cité, Athènes. Egée qui guette le retour de son fils, voyant la voile noire, croit que celui-ci est mort. Il se jette de la tour, petit pantin désarticulé. Ariane, elle, est recueillie par Dionysos que l’on voit arriver de loin avec son cortège de personnages mythiques, faunes, ! bacchantes, et animaux fabuleux.

    Crête, lecture de Racine : la fille de Minos et de Pasiphaé - Grèce

    La fille de Minos et de Pasiphaé : c’est ainsi que Phèdre, Phaidra, la Brillante, la Phèdre de Racine, princesse crétoise, faisant illusion a sa double hérédité, dépeint le combat qui se livre en elle entre le mal et le bien, entre l’ombre et la lumière.
    La pièce de Jean Racine est une tragédie où l’obscurité le dispute au jour, où les monstres de la Grèce antique s’affrontent. A travers elle, c'est toute l'histoire de la Crête qui nous est donnée à voir.
    Lumière : Phèdre, la fille de Pasiphaé, petite fille du soleil, coupable d’amour incestueux envers Hippolyte, le fils de Thésée, cherche à fuir son crime
    Misérable et je vis? et je soutiens le vue
    De ce sacré soleil dont je suis descendue
    Ombre : Phèdre responsable de la mort de son beau fils Hippolyte veut se réfugier dans la mort :
    Où me cacher! ? Fuyons dans la nuit infernale...
    mais elle sait qu’elle y retrouvera son père Minos, juge aux Enfers
    Mais que dis-je? Mon père y tient l’urne fatale
    Minos juge aux enfers tous les pâles humains
    Ombre et lumière : Dans ce combat, il faut, pour que la lumière triomphe que Phèdre, la brillante, entachée de noirceur, mette fin à sa vie
    Et la mort, à mes yeux, dérobant la clarté
    Rend au jour qu’ils souillaient toute sa pureté.
    Ombre et Lumière. Crète. Le rouge des fresques des palais minoens éclaboussent ta blancheur, les taureaux noirs aux cornes d’or veillent sur toi même s’ils ne livrent plus de combats. Tu as tué tes monstres mais l’ombre de Minos et de Pasiphaé s' étend toujours sur toi.

    Crête, le culte du taureau : le musée d’Héraclion (1)

    Tous les pays du pourtour méditerranéen ont voué un culte au taureau, incarnation de la force virile, de la fécondité, et l’ont défié dans des jeux qui étaient aussi des célébrations rituelles. Dans la civilisation crétoise le taureau est partout comme en témoignent les objets, les statuettes, les fresques trouvés dans les site archéologiques qui lui sont dédiés au cours des millénaires.

    La visite du musée archéologie d’Héraclion, splendide, passionnante, permet de s’initier à ce culte qui marque la civilisation minoenne.

    Dès l' époque prépalatiale (c’est à dire 2600-2000 av. JC) apparaissent des petits objets cultuels comme ce vase en forme de taureau avec des acrobates accrochés à ses cornes ( salle1 vitrine 4) prouvant que les jeux de taureaux étaient déjà célébrés dans ces temps reculés.

    A l' époque paléopalatiale qui suit (2000-1700), périodes des constructions des grands palais comme Cnossos, Mallia, Phaistos, le culte du taureau se poursuit à travers les masques pourvus de cornes que les prêtres portaient pendant les cérémonies (salle 2 : vitrines 20 et 24), les rhytons en forme de tête taureau (salle 3 vitrines 38) ou de taureau entier ( vitrines 34 et 36)

    Après le catastrophique tremblement de terre de 1700 qui détruisit les palais, de nouveaux palais sont reconstruits sur les mêmes sites..

    C’est l' époque néopalatiale qui est la plus brillante de la Crête. Dans les neuf salles du musée consacrées à cette période la représentation du taureau est omniprésente.
    Un des objets les plus admirables, est sans doute, la tête de taureau sculptée dans une pierre noire de la salle 4 (vitrine 51) Son mufle cerné d’une bande blanche en nacre semble luisant et doux au toucher. Ses yeux en cristal de roche et ses cornes dorées lui donnent vie.
    L’acrobate en ivoire (vitrine 56), mutilé (il lui ! manque une jambe) est incomplet puisqu’il représente un jeune ! homme bondissant au-dessus d’un taureau disparu. Quoiqu’il en soit c’est une œuvre émouvante par sa finesse et sa gracilité. Il attire l’attention tant le personnage est saisi dans le mouvement, suspendu dans l’espace. Il s ’envol, étonnant de légèreté. La scène est d’une telle précision que l’on n’a aucun mal à visualiser ce saut fantastique, l’imagination suppléant sans peine à remplacer l’animal absent.

    Le musée d' Héraclion : une visite à ne pas manquer

    Crête, le culte du taureau : le musée d’Héraclion (2) - Grèce

    La fresque n° 15 salle 14 du musée d’Héraclion provenant du palais de Cnossos peint avec beaucoup de précision le déroulement des jeux avec le taureau, véritables cérémonies religieuses au cours desquelles les prêtres et prêtresses de ce culte risquaient leur vie en sautant au-dessus de l'animal. Cela pourrait expliquer la légende du Minotaure.

    Hommes et femmes participaient à ce jeu, tous habillés de la même manière, d’un pagne avec un noeud sacré dans les cheveux. L’acrobate devait saisir le taureau lancé au galop par les cornes comme on le voit sur cette scène, exécuter un double saut périlleux pour se rétablir sur ses pieds à l’arrière de la bête. Il fallait une adresse, une dextérité sans pareille, pour accomplir ce tour de force. Même si les cornes du taureau étaient rognées, le jeu n’en restait pas moins dangereux. Il pouvait entraîner des blessures ou des accidents mortels comme de nos jours, d’ailleurs, les corridas et les jeux de lâchers de vachettes qui se pratiquent dans certaines villes d’Espagne ou du midi de la France. Les jeunes filles et les jeunes hommes, entraînés dès l’enfance, étaient consacrés à ce culte.

    Dans son roman, "Sinouhé l’ Egyptien", Mika Waltari, écrivain Finlandais, entraîne son héros, Sinouhé, dans un voyage qui l’ amène de l’antique Égypte où il vit à la Crête.
    Le jeune homme tombe amoureux d’une prêtresse du taureau, acrobate, qu’il ne pourra, malgré son amour, arracher au culte qui la dévore. Tout en donnant son interprétation personnelle du mythe du minotaure, Mika Waltari, cet érudit philosophe, nous offre de cette civilisation crétoise (et égyptienne aussi) une peinture étonnante et passionnante.
    Un livre très intéressant et plaisant si vous voulez vous mettre dans l’ambiance avant votre voyage en Crête ou dans l’ Égypte ancienne..

    Merci pour votre publication !
    Palla d' oro


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  • Voyage en Grèce Par "Chantal et Michel"

    La Grèce


    Texte et photos de Chantal et Michel


    En direct, jour après jour, les aventures de Chantal et Michel, deux canadiens à la découverte de l'Europe... et alentours
    en camping-car!!


    Samedi le 9 mars 2002
    Nous avons passé la nuit près d'un hôtel fermé pour l'hiver.
    Nous visitons le vieux Corfou après avoir stationné sur le parking du vieux port. Le gardien nous fait payer deux places. Dans le fond, c'est normal car nous en prenons deux. Il nous place derrière sa cabane. Pas de problème de sécurité. De toute façon, sur l'île, il n'y a aucun problème de sécurité, nous a-t-on dit à maintes reprises. Nous sommes habitués à faire attention puisque nous avons traversé le sud de la France et l'Italie . Les petits voleurs cassent les vitres des voitures isolées pour en voler le contenu. Nous l'avons vu au Vésuve. Il faut donc choisir des parking payants et surtout surveillés et si possible fermés. Même la nuit on nous recommande de ne pas dormir dans des lieux isolés. Ici, semble-t-il, il n'y a pas ces problèmes.

    La ville et l'ile de Corfou nous séduisent. C'est beau, c'est propre, c'est calme, les gens sont sympathiques. Chantal est allée se faire couper les cheveux. Elle a réussi à se faire comprendre, er le résultat est bien. Le coût est 4 fois ce qu'elle paye à Saint-Hyacinthe. Pendant ce temps je trouve facilement un café Internet. La jeune fille me permet d'utiliser mon ordinateur. Je débranche un des leurs, je me mets en DHCP et ça marche du premier coup. Heureusement car comme je ne lis pas le grec, je n'aurais pas su copier la configuration de leur PC.

    Nous nous promenons en ville, elle est très animé, la place principale est charmante. Nous nous installons sous les arcades du fameux café Liston, nous prenons un pot : Chantal un verre de vin blanc ( Bertrand, tu vois, Chantal n'a pas changé ses habitudes !!), moi, un  espresso . Nous observons la foule et prenons plusieurs photos. Il fait beau, 22 C. Mais on voit que la pluie viendra en fin de journée.

    Nous ressentons un peu la fatigue du voyage. Chaque jour de nouvelles choses à voir, un nouvel endroit à dénicher pour dormir , circuler dans une ville inconnue avec des habitudes locales de conduite différentes,, de nouvelles cartes à interpréter, et maintenant une nouvelle langue avec un nouvel alphabet. À chaque fois, nous devons faire face à l'inconnu. C'est parfois un peu stressant mais combien excitant. Cependant, chaque jour nous rencontrons des gens charmants, toujours prêts à nous dépanner.

    Comme tous les campings sont fermés l'hiver, à Corfou, nous manquons d'eau potable. L'eau du robinet , quoi qu' utilisable pour se laver n'est pas potable. Je n'ai pas réussi à savoir pourquoi. Cependant, on nous indique que dans le port de Gouvia, quelques km au nord de Corfou on peut acheter de l'eau. Sur place on nous indique que demain le camion viendra et nous pourrons nous ravitailler. Après discussion avec la secrétaire de la marina, avec l'appui de deux employés, on nous permet de passer la nuit dans le parking de la marina. Il pleut…

    Dimanche le 10 mars 2002
    Désolation au lever : temps pluvieux, plafond bas, pluie monotone… Tous les deux nous pensons à Skagway (Alaska), il y a plus de trente ans ( !!!), il avait plu pendant quatre jours. Les conditions ont quelque peu changé, elles sont moins spartiates : nous ne sommes pas en camping, nous ne couchons pas sur un sol raboteux dans une minuscule tente deux places.

    Retour au café Internet et continuation du dépouillement du courriel. On consulte la météo du Québec et d'ici. On voit que le Québec n'a pas d'hiver cette année. Ici, c'est l'hiver. Il pleut et il fait à peine 15 C.

    Nous partons pour Paleokastritsa, un petit village l'autre côté de l'ile de Corfou. Une personne de l'île nous a dit que c'est loin : 15 km. Magnifique. Il y a un petit parking où nous nous installons. En fin d'après-midi, voir la mer, c'est la promenade dominicale des familles de la région.
    Nuit magnifique, cadre superbe. C'est vraiment du camping-sauvage, sommes isolés de tout.

    Planification rapprochée des prochains déplacements dans le nord de la Grèce. Il ne reste presque plus d'eau potable. La douche de demain matin devra attendre le ravitaillement.

    Lundi le 11 mars 2002
    Retour à la marina pour, nous l'espérons, nous ravitailler en eau potable. Le camion n'est pas passé. Donc recherche encore plus pressante d'eau. Après plusieurs démarches, questionnements, je finis par trouver une personne qui me donne, enfin!, des infos précieuses. Il suffit d'acheter une carte à puces donnant droit à 160 l, la fontaine à compteur se trouve dans un parc que nous avons longé à plusieurs reprises. Le plus dur a été de trouver le kiosque pour acheter cette carte. Avec les sens uniques, une petite erreur d'aiguillage, nous avons trouvé après être passés dans Kerkyra ( Corfou), fort heureusement, le rétro du camping-car passait au-dessus de celui des camions.

    Nous sommes allés en direction du palais de l'impératrice Sissi. Désolés, Kurt, nous n'avons pas voulu payer 20 euros pour ne visiter que le rez-de-chaussée, aucune œuvre d'art de prestige ( d'après les guides), le jardin, à cette époque de l'année n'est pas dans toute sa splendeur. Ce petit palais a été converti en casino.

    Mardi 12 mars 2002
    Traversée de Corfou pour Igouminista. Tarif pour le camping-car : 40 euros ( 2 heures de traversée, alors que pour la traversée Brindisi-Corfou ( 8 heures), nous avons payé 60 euros.

    Juste un passage rapide d'Igoumenista. Direction Ionina. Avons le temps de visiter les Grottes de Permana. Intéressantes mais pas aussi spectaculaires que les grottes de l'Aven d'Orgnac. Le guide ne parlait que grec.

    Du haut du monticule des grottes, avons aperçu un camping-car. Nous sommes allés dan! s ce camping pas encore ouvert officiellement. Emplacement au ! bord du lac, Magnifique. Nuit très tranquille.

    Mercredi 13 mars 2002
    Avons fraternisé avec les gens du camping-car allemand : Herman est allemand, Nina, Russe, qui, après son doctorat en énergie nucléaire, a travaillé en Allemagne de l'est. Après la réunification de l'Allemagne, pour obtenir du travail, elle a dû abandonner sa nationalité russe. Nous acceptons leur proposition de voyager une journée ensemble, d'autant plus que nous voulons visiter des zones très reculées, où il n'y a pas de terrains de camping. À deux véhicules, c'est plus sécuritaire.
    Ils ont en leur possession un livre pour les camping-caristes, décrivant de façon très précise l'itinéraire d'une journée avec halte pour la nuit.
    Courte balade vers un point de vue magnifique qui surplombe les gorges de Vitos, un canyon à plus de 1000 m. Vertigineux.
    Nous nous sommes arrêtés dans le village de Monodendri dans un resto recommandé par un "autochtone" pour goûter à la! spécialité de la région, une tiropita, un feuilleté au fromage feta, un véritable délice.
    Promenade vers un monastère liliputien ( encore un!), Agia Paraskevi, accroché aux parois d'une montagne. Vue sur les gorges magnifiques.
    Avons couché, dans les environs d'Aristi, au bord d'un cours d'eau d'une couleur émeraude magnifique, entourés de platanes immenses. Nuit fort agréable.

    Jeudi le 14 mars 2002
    Nous décidons de partager notre route encore aujourd'hui avec Nina et Herman.
    Paysage grandiose dans des montagnes enneigées, des courts plateaux vallonnés.
    Nous nous arrêtons à Konitsa pour une balade dans un canyon, le long de la rivière Aoos, vers un monastère isolé (comme ils les sont tous). La balade à pied dure environ 2h30 nous avons probablement marché 8 km. Nous nous sommes rendus au point où nous pouvions apercevoir ce monastère, juché sur un piton rocheux, bien difficile d'accès. Comme la montée était abrupte, nos! jambes fatiguées et surtout nous n'avions pas apporté de pique-nique, nous avons rebroussé chemin. La balade n'en fut pas moins tonifiante et magnifique.
    Nous nous mettons ensuite en route pour Kastoria. Nous passons par plusieurs cols dont un à 1387 m, avec encore de la neige en bordure de la route. Pourtant il fait 15 C. Nous suivons Herman et Nina. Leur véhicule a un moteur moins puissant et c'est facile pour nous.
    Halte à Kastoria, ville réputée depuis des siècles pour ses confections de fourrure. Le long de la péninsule, il y a un camping près d'un monastère. " Papa Gabriel", un Pope, nous accueille. On ne peut rester pour la nuit car il a la visite de son évêque et il craint que celui-ci soit scandalisé par le partage des douches et des WC par hommes et femmes. Il nous amène à un parking gratuit, près de l' hôpital, tout à côté du lac. Encore un site magnifique. Il nous fait remonter 1 km de route en sens interdit. Pas de problème, nous avons sa bénédiction ..
    À leur tour de nous inviter pour l'apéro.! Discussions toujours fort intéressantes.

    Vendredi le 15 mars 2002
    Au lever nous sommes émerveillés de voir un balai de plusieurs pellicans. Ces oiseaux sont immenses. Posés sur le lac près des barques de pêcheurs, ils nous semblent aussi grands que ces derniers. Ils volent en frôlant le lac tel des Canadairs. Lorsqu'ils se posent, ils font jaillir une immense gerbe d'eau. On dirait les 747 des oiseaux.

    Nous visitons le petit monastère de Papa Gabriel. Visite guidée très intéressante. Il y a de très vieilles fresques datant du moyen âge. Papa Gabriel nous explique qu'une partie de son église a été détruite lors de la dernière guerre.

    Arrêt en ville pour se ravitailler en cash et en diesel et nous partons pour les météores. La route est belle. Il y a une autoroute en construction annoncée pour 2002. Souhaitons que les échéances soient mieux respectées pour les olympiques de 2004.

    Nous perdons nos amis à l'arrivée aux Météores. ! Visite du Grand Météore. Splendide. Ce qui nous surprend c'est! qu'il est encore interdit aux femmes de visiter si elles ne portent pas la jupe. Alors on leur en prête à l'entrée. Les popes quant à eux, sont toujours en jupe.

    Nous nous installons au camping. C'est très bien et à un coût raisonnable. Réduction et livre cadeau car nous avons mentionné que nous avions vu l'annonce dans le Guide du Routard. Tout d'un coup, nous voyons nos amis arriver. La soirée est animée et intéressante. Comme Herman ne parle que l'allemand et un peu d'italien, nous que le français et l'anglais, parfois il faut faire des dessins. Quand sa compagne Nina est là, elle se débrouille bien en anglais, presqu' aussi bien en français, alors on parvient à avoir de bons échanges.

    Samedi le 16 mars 2002
    Pour nour, c'est jour de relâche pour les visites. Mais il faut se ravitailler en gaz et en nourriture. Dans les petits villages où personne ne parle autre chose que le grec, et que le grec est du chinois pour nous, il faut faire des prouesses pour se f! aire comprendre. Cependant les chiffres sont les mêmes et le tiquet de la caisse enregistreuse se fait bien comprendre. Nous en profitons pour faire quelques lessives et bricoler autour du CC.
    C'est une journée merveilleuse, comme nos plus belles journées de printemps au Québec :20 C, beau soleil, vent léger. Tous les arbres sont en fleurs incluant les lilas. Plein de petites fleurs percent le gazon (enfin ce qui semble un gazon).
    Nous mangeons dans un petit resto terrasse que j'ai repéré. Les grillades de moutons sont absolument succulentes.
    Re-re-re-apéro avec Nina et Herman.

    Dimanche le 17 mars 2002
    C'est jour de fête chez les Grecs. Dans nos pérégrinations, nous sommes arrivés sur la place d'un village au moment de la sortie des célébrations religieuses. La place était couverte de monde. Et nous qui ne savions plus où aller. Spontanément des personnes sont venues nous proposer leur aide.
    Halte dans un autre village! pour voir des danses folkloriques grecques accompagnées de musique en levante. Bien intéressant.
    En raison du brouillard, nous n'avons rien vu du mont Olympe, siège des dieux grecs.
    Nous nous sommes rivés le nez à Verginia. Le site du tombeau de Philippe ll ainsi que tous les autres sites archéologiques étaient fermés en raison de la fête de Pâques orthodoxe. Impossible de départager le Guide vert du Michelin qui côtait aucune étoile et le guide Néos qui attribuait trois étoiles. Nous passons la nuit, bien tranquilles sur le parking du site.

    Lundi le 18 mars 2002
    Notre route et celle de Nina et Herman divergent. Tandis qu'ils se dirigent vers le sud, nous allons vers l'est. Ces quelques jours passer avec eux fûrent des plus intéressants. Peut-être nous reverrons nous au Cap nord en juin 2003?
    Nous filons vers l'est : la Turquie. Nous ne faisons que contourner Thessalonique.
    Tout est fermé. Nous repérons un garage Mercedes à Kavala. Nous espérons y faire réparer mardi la climatisation et le klaxon! . Journée tranquille. Halte au bord de la plage à 100 m du garage Mercedes.
    Juste en face de nous, un couple dans la quarantaine et une jeune femme reviennent de ceuillir du pissenlit. Ils veullent se reposer sur un banc. La dame essuie le banc avec attention, ils s'assoient sur des kleenex. Au départ, elle balance le tout derrière la peite haie. Pourtant il y a une poubelle à 3 m.
    Notre déplacement vers l'est fait en sorte que le soleil se couche dix minutes plus tôt, par contre il se lève onze minutes plus tôt.
    Nuit passée au bord de la mer ( voir photo montrant vue de la chambre), cependant un peu bruyant.

    Mardi 19 mars 2002
    Matinée passée au garage Mercédes pour, à nouveau, faire réparer la climatisation et le klaxon. Nous apprenons que le véhicule ayant été acheté en France la clim refroidira moins que celle d'un véhicule acheté en Grèce par exemple, l'été étant moins chaud.
    Le garage n'a pas de klaxon pour notre camping-car, aucun garage dans la région non plus.
    Sur la route vers Komotini, nous apercevons les premiers minarets.
    Nous traversons, encore une fois, une région de plaines fertiles.

    Petites notes de Chantal :
    - Michel se pose régulièrement une grave question existentielle depuis le sud de l'Italie. Il remarque dans les vitrines des magasins des dessous féminins affriolants, mais il n'en voit jamais aux fenêtres des maisons en train de sécher…
    - Nous retrouvons en Grèce des constructions italiennes, i.e., inachevées. Certaines sont vraiment imposantes. Énigme non résolue.
    - Nous remarquons aussi des maisons dont seul un étage est complètement fini, habité. Herman nous explique que la plupart du temps des Grecs travaillant à l'étranger économisent pendant 10 ans pour édifier un étage, 10 autres années pour parachever leur maison et les 10 dernières années pour amasser un petit pécule pour la retraite.
    - Nous réagissons en nord-américains et sommes un peu scandalisés par les! papiers, les déchets fort nombreux le long des routes, des détritus de toutes sortes et les dépotoirs sauvages. Le pays pourrait
    - Corfou est une île magnifique. Cependant les restos, nés du tourisme, ont poussé comme des champignons, le tout de façon anarchique, désordonnée, gâtant la beauté de l'île.
    - Avons aimé traversé le pays des Zagoria, pays de contrastes. Les femmes âgées sont de noir vêtues, foulard sur la tête. Dans un même village, peuvent se côtoyer des maisons cossues et d'autres plus petites dont la cour arrière est consacrée à l'élevage des poules ou des ovins.
    - De nombreux petits autels individuels jalonnent le bord des routes, construits par une famille pour remercier une vie épargnée ou pour demander de sauver une vie . À l'intérieur icônes, cierges, bouteilles remplies de on ne sait quoi. Peut être est-ce de l'huile à lampion
    - Nous avons vu nos premiers ponts turcs.
    - Juste avant de rencontrer Herman et Nina, nous ressentions ! un peu l'isolement, le manque de contacts. Bien sûr, nous parlons ou d u moins baragouinons avec les Italiens ou encore les Grecs, mais le contact reste superficiel. Nous réalisons que la connaissance que nous pouvons avoir de leur vie est bien sommaire.
    - Dure, dure, la vie de vacancier pour Michel : il fond à vue d'œil, ses pantalons tombent, ses ceintures sont trop grandes. Tandis que moi…! Injustice du métabolisme humain…




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  • " Homère-Charybde et Scylla : Le Voyage en poésies - Grèce "

    Par Charybde et Scylla

    Nous naviguions droit dans la passe en nous lamentant. D'un côté se trouve Scylla; et de l'autre, la fameuse Charybde engloutit avec une bruit terrible l'eau salée. Quand elle la vomit, toute la mer s'agite, bouillonne, comme l'eau d'un chaudron sur un grand feu; l'écume jaillit jusqu'en haut des Ecueils et retombe sur tous les deux. Puis, quand elle engloutit à nouveau l'eau salée, on la voit bouillonner tout entière en sa profondeur; le rocher qui l'entoure mugit terriblement; et par-dessous paraît un fond de sable noirâtre. Mes compagnons, pris de terreur, devenaient blêmes.
    Homère L'Odyssée



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  • "Arrivée à Athènes, retrouvailles - Grèce"
     par Visa



    Vol Olympic de 13H20.
    Un groupe de lycéens grecs se fait remarquer. Ils sont aussi ballots que ceux de chez nous ! L’avion ne décolle qu' à 14H et rattrapera son retard en vol, il faut croire que ces délais sont prévus.

    En vol
    Le ciel est dégagé. J’essaie de me repérer dans le patchwork de la Brie : champs immenses tantôt vert vif, tantôt labourés. Ensuite, je perds le fil : des forêts, des collines puis des sommets saupoudrés de neige. Où sommes nous donc ? Une plaine, un grand fleuve, des contreforts bordés de vignobles. Est-ce le Rhin ? La Saône ? L’Alsace ou la Bourgogne ? Nous survolons les Alpes : sommets aux pics acérés, belle neige, vallées étroites, difficile de déterminer si nous sommes en Suisse, en Allemagne ou en Autriche. Grand lac italien avant de traverser l’Adriatique. Le littoral croate est spectaculaire, j’arrive à reconnaître Zadar. Les îles sont bordées d’une frange claire. Elles sont festonnées de graciles arabesques. La plupart sont désertes. Quelque fois on voit un petit port autour d’une baie arrondie. Bordant le continent, la barrière des montagnes dalmates est enneigée. Plus au sud, l’avion s' éloigne de la côte. Nous ne retrouvons la terre qu’aux abords de la Grèce. Je reconnais Corfou, Patras et le Golfe de Corinthe. Enfin, bien visibles, les gros bateaux en face d’Egine, puis le Pirée et ses quais. Athènes s' étend, mosaïque blanche de petites tesselles irrégulières. Je cherche l’Acropole.

    arrivée
    Le nouvel aéroport de Spata est surdimensionné, souvenirs des Jeux Olympiques 2004, il paraît presque vide.
    A 18H30, nous attendons l’autobus 95 qui va à Syntagma. Il emprunte l’autoroute, entre dans des quartiers neufs résidentiels plutôt aérés construits de petits immeubles. Nous pourrions être dans n’importe quelle ville moderne européenne, Nice ou Palerme.

    promenade avec valises
    Nous voici à Syntagma avec nos deux val! ises, le gros sac sur le dos, les deux petits sacs. La valise ! neuve bl eue roule bien. La petite verte ne pèse que dix kilos, mais elle est pénible à porter. Personne, ici ne connaît l’Hôtel Economy ni la rue Clisthenou.
    Heureusement, je sais qu'il est derrière l’Hôtel de Ville, près du marché, à quelques centaines de mètres d’Omonia. Je me fie à ma mémoire des lieux. Pour aller à Omonia nous suivons Stadiou. Ce n’est pas le plus court chemin mais c’est le plus sûr.

    Rapidement notre expédition s’essouffle. Dominique attrape des ampoules aux mains. Son humeur se détériore rapidement. Il faudrait trouver un raccourci ! Je sors le plan d’Athènes rangé dans la poche extérieure de la valise verte. J’interroge les vendeurs des kiosques périptères qui nous envoient à Omonia.
    Personne n’a jamais entendu parler de notre hôtel. Nous commençons à douter. Qu’allons-nous trouver ?
    J’aurais dû demander le marché. Comment dit-on « marché » en grec ? C’est pourtant simple: « Agora ». Je ne m’en rends compte qu’en lisant le panneau d’arrêt d’autobus.

    Hôtel Economy
    La rue Clisthenou est toute petite. L’Hôtel Economy donne directement sur la Place de l’Hôtel de Ville. C’est un immeuble étroit de huit étages, moderne, propre sans originalité. Le hall est neuf en marbre blanc, décoré sobrement avec des gravures anciennes encadrées. La chambre donne sur une cour qui est un puits profond. Je descends immédiatement en réclamer une autre. Trop tard ce soir ! Le réceptionniste très sympathique nous promet de déménager demain.
    Nous sommes finalement installées à 20 heures. Je suis fière de notre débrouillardise : nous avons tout fait par les transports en commun.

    Retrouvailles
    Nous ne résistons pas au plaisir de descendre nous promener dans les rues ; Athinas nous conduit à Monasteraki. Je reconnais les boutiques vieillottes, grillagées à cette heure-ci. Monasteraki a été tout à fait modernisée avec sa belle station de métro toute neuve de! puis notre dernier passage. En face : l’Acropole éclairée et l! es rues de Plaka, l’odeur du mouton grillé, souvlaki et shwarma. Dominique n’aime pas trop. Nous trouvons notre dîner sur Omonia : beurek aux épinards et salade César.



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    "Athènes(Monastère de Daphni) par Vesard "


    Dimanche 23 Mai
    Visite du Musée Archéologique National, Monastère de Daphni, nuit à Athènes


    Le MUSEE ARCHEOLOGIQUE NATIONAL d'Athènes est tout simplement le plus riche musée au monde en ce qui concerne sa collection d'antiquités grecques. Dans une cinquantaine de salles sur 2 étages et un atrium, sont rassemblés des objets qui proviennent de tout le pays : de bijoux mycéniens en or jusqu'à l'art cycladique, en passant par différentes collections de céramiques et vases ainsi que de nombreuses joailleries de diverses époques, vous trouverez une riche collection d'objets hétéroclites. Il est intéressant de savoir que les décors des poteries ont fourni aux historiens de nombreux renseignements sur la culture de la Grèce antique. L'étude méticuleuse de l'évolution des styles a permis de les situer dans le temps et d'être en mesure, par la suite, d'utiliser les tessons pour dater les sites de fouilles et les objets découverts.

    Parmi ce que nous avons le plus apprécié, les nombreuses statues permettent de comprendre l'évolution de la sculpture :

    Ci-dessous, la photo d'un KOUROÏ (adolescent nu) est typique des premières réalisations des artistes grecques et l'ART ARCHAÏQUE. Il s'agit d'une stèle funéraire mesurant presque 2 mètres et datant de 530-520 av JC. La pose est inspirée des modèles égyptiens : pied gauche légèrement en avant, bras le long du corps, les poings serrés. Ici, les grecs cherchent à vénérer la beauté masculine avec une volonté d'atteindre la perfection. Les cheveux portent encore quelques traces de peintures. Non loin l'un de l'autres, 2 kouros presque identiques mais dont la réalisation les sépare de quelques années montrent cependant plusieurs différences minimes mais non négligeables : sur le premier, le lobe des oreilles ressemble à un chapiteau ionique, quant aux bras, ils sont collés au corps...

    Progressivement, le mouvement va animer les réalisations; l'évolu! tion des techniques va permettre de détacher les membres du co! rps ou d e remplacer le marbre par du bronze.

    La photo ci-dessous représente une statue dont le sujet serait "POSEIDON DE L'ARTEMISSION" selon les archéologues grecs ou "ZEUS" selon les archéologues français. Aujourd'hui, la première hypothèse semble la plus acceptée.
    Haute de 2,09 m, son bras droit aurait tenu un trident pendant que son bras gauche est tendu vers la cible.
    De par l'impression de mouvement recherché par l'artiste,
    le personnage est en léger déséquilibre...
    Remarquez la sérénité du visage et la puissance exprimée par l'ensemble du corps.
    Cette statue fût remontée du fond de la mer en 1928.
    Sa réalisation est estimée vers 460/450 av JC.

    Ci-dessous, la photo montre la statue du célèbre "ADOLESCENT DE MARATHON". Sa réalisation est attribué à Praxitèle et date de 330 av JC. A l'origine, un objet était posé dans sa main gauche (que ses yeux regardent) et il tenait quelque chose de très fin en! tre ses doigts de la main droite. Cette statue fût également remontée du fond de la mer en 1925.

    Ci-dessous, la photo d'une statuette en bronze représentant un SILENE, compagnon satyre de Dionysos, Dieu de la vigne et du vin. Hauteur : 19 cm; 530/520 av JC. Ce petit démon à l'aspect mi-humain, mi-cheval, semble sautiller avec enthousiasme... Son nez massif, sa longue queue (au propre, comme au figuré!), les traits déformés de son visage (oreilles pointues et dressées) ainsi que ses yeux bestiaux contribuent à donner une allure démoniaque à ce personnage.

    retour début de page

    Une partie du musée est consacrée à l'ART CYCLADIQUE, c'est à dire provenant des îles grecques et comprises entre 2800 et 2200 av JC. Cette forme d'art est marquée par des formes épurées et stylisées. Ce style a influencé de façon certaine de artistes contemporains tels que Picasso, Modigliani ou Moore.
    Curieusement, ces oeuvres ne dénoteraient pas dans un "mus! ée d'art moderne".

    Ci-dessous, "LE HARPIS! TE" .
    A l'image des autres statuettes exposées,
    les lignes et les courbes sont des plus minimalistes...

    Les photos ci-dessous sont des statuettes retrouvées dans des tombes de femmes mortes au moment de l'accouchement : la tête en arrière et la position des bras, croisés et repliés sur le ventre, témoignent des douleurs provoquées par les contractions.

    Cette visite a été d'autant plus intéressante que nous l'avons faite avec un guide. A notre surprise, notre guide n'a pas commenté toutes les salles; peut-être qu'il y en a trop !?
    Parmi les salles que nous avons découvert seul, citons notamment une salle réservée à l'art égyptien (avec notamment quelques momies). Dans une salle toute proche, se trouve une explication très bien faite, mais très peu mise en valeur, concernant la technique de moulage dite de "cire perdue" qui servait à fabriquer de petites statuettes.
    Enfin, nous aurions trouvé dommage de rater la ! salle consacrée à l'île de Santorin (également appelée île de Thira (Fira) ou Théra) qui présente des fresques découvertes récemment et datant de 1500 av JC. Ces trésors reposaient sous des tonnes de cendre émises par une irruption volcanique.
    Photo ci-dessous, l'une des plus célèbre est appelé "Le Pécheur".

    Notez la coiffure particulière (crane partiellement rasé avec des mèches) dont l'explication la plus vraisemblable serait peut-être l'appartenance à une caste spéciale. Enfin, celui est nu, chose très rare dans l'art minoen (période de la Crète et des îles avoisinantes qui s'étend du III° millénaire jusqu'à 1500 av JC).
    Le MONASTERE DE DAPHNI se trouve sur la route de Corinthe, à une dizaine de kilomètres d'Athènes. Les différents guides qui en parlent décrivent l'architecture et les mosaïques de ce monastère comme étant des modèles du genre de l'art byzantin du sud de la Grèce. Nous ne so! mmes pas des spécialistes et si le bâtiment possède effectivem! ent un c ertain charme, le très piteux état des mosaïques nous a vraiment deçu. Les lauriers (daphnès en grec) qui pousse sur ce lieu ont donné leur nom à ce monastère. Sa construction remonte au V°s. Comme c'est souvent le cas, il fût construit sur les ruines et avec les pierres d'un temple dédié à Apollon détruit en 395. Après des moines cisterciens (venus avec les francs), c'est au XVI°s que des moines grecs orthodoxes vinrent vivre leur sacerdoce dans ce lieu.

    Sur la photo de l'entrée ci-dessus, vous pouvez remarquer les briques qui décorent les fenêtres en formant des arcs en tiers-point ou arcatures.

    Comme toutes les églises orthodoxes, un CHRIST PANTOKRATOR, c'est à dire "tout puissant", orne le centre de la coupole, entouré des seize prophètes. La photo ci-dessous montre le regard particulièrement sévère dirigé vers les fidèles.

    De l'avis d'amis qui sont également allés en Grèce,
    le monastère d'Osios Loukas (à 70 km de Delphes)vaut vraiment le détour...

    De par la richesse de sa collection d'antiquités grecques, Le MUSEE ARCHEOLOGIQUE NATIONAL d'Athènes est le plus riche musée au monde. Ce n'est pas le plus visité. Quel est le musée le plus visité au monde ?
    Les taxis d'Athènes sont plus abordables qu'en France, mais l'état des voitures est très variable... Nous les avons utilisés à plusieurs reprises, et notamment pour les aller/retour du centre ville au Musée National et au Monastère...
    L'idéal est de visiter le Monastère de Daphni sur le chemin du Péloponnèse. Si votre programme et surtout les horaires d'ouverture (8h30 - 14h45 tlj) ne vous le permettent pas et que vous tenez absolument à le visiter, vous pouvez y aller en voiture de location. Si vous l'avez déjà rendue comme ce fût le cas pour nous, prenez soit le bus, soit le taxi : un aller/retour avec attente du chauffeur pendant la visite nous a couté! 4000 drachmes.
     

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