• J'AI QUITTE LA FRANCE, JE ME SOIGNE

    J'AI QUITTE LA FRANCE, JE ME SOIGNE

    Par parathenes

    Aujourd'hui je célèbre mon anniversaire. Pas l'anniversaire de ma naissance, mais l'anniversaire de mon arrivée en Grèce, il y a maintenant vingt-et-un an.

    21 ans immigrée, expatriée ?

    Les gens ici sont toujours surpris quand ils me demandent d'où je viens, pourquoi je suis partie de France, comment j'ai eu la force et le courage de quitter ma patrie. "Il faut vraiment être fou pour avoir délaissé la France. Tout le monde rêve de la France, et toi tu l'as quittée ?".

    Et bien oui : j'ai eu le toupet de partir à un moment où il est facile de tout reprendre à zéro. A l'âge de non-raison, la vingtaine. L'âge idéal. C'est l'âge de la folie, des coups de tête, des ambitions diverses. A vingt ans, on rêve et on fait bien de rêver ! On a des projets pour la vie, et on fait bien ... C'est drôle, je le savais qu'un jour ou l'autre je partirais loin de mon pays. Je l'ai ressentié toute jeune déjà.

    J'avais vingt ans, plein de rêves dans la tête. J'ai tout plaqué : ma petite vie, mon boulot, ma famille. J'ai tout reconstruit, ma petite vie, mon boulot et j'ai ma petite famille bien à moi. Mais attention, je n'ai pas fuis la France, c'était un choix tout simplement personnel. Je ne l'ai jamais regretté.

    Aucune inquiétude. Je ne me suis pas posée de questions. Notre avenir n'est jamais tracé d'avance, on le construit pas à pas.

    La Grèce est devenue une seconde patrie et elle me le rend bien. Mon intégration, même si cela n'a pas toujours été facile, est une réussite aujourd'hui. Sans avoir perdu mes vrais amis, je m'y suis fait d'autres amis, différents ceux-là, Grecs et Grecques. Je suis jamais seule, je suis toujours entourée. Je garde dans mon coeur, mes très chères amies en France, elles se reconnaitront j'en suis sûre.

    J'ai quitté, sans vraiment la quitter, ma famille. J'ai fondé la mienne. La famille s'agrandit, elle ne sépare pas, du moins en théorie. Quand la mélancolie pointe le bout de son nez, on fait des allers et retours entre la capitale grecque et la capitale française. Mais chaque voyage a un gout différent, plus ou moins réussi. Je suis consciente que j'ai du faire de la peine à certains en partant, partir c'est toujours triste. Au début, mes aller et venues étaient déchirantes, maintenant le temps efface la douleur car j'ai certainement murie. J'ai mon "chez-moi", j'y suis bien, sereine.

    Est-ce-que ma propre famille a accepté mon choix ? Je ne saurais pas vous dire.

    Je suis très fière de m'être intégré dans ce beau pays, très fière lorsqu'on me dit que je parle bien le grec, presque sans accent, pour moi l'autodidacte.

  • Commentaires

    1
    Emmé
    Samedi 10 Janvier 2009 à 14:16
    Je suis bien d'accord..c'est un bonheur d'?e en gr?.
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