Les sites archéologiques : Lato - Grèce par Latino-man
Le site de Lato, quand nous y arrivons, en ce jour d Avril 2002, est
étonnant! Situé tout en haut dune montagne, dominant la mer, sauvage,
il nest pas encore exploité. Une petite baraque en bois en
construction et une barrière que lon peut contourner montrent que
dici peu tout sera en place pour accueillir le touriste et lui faire
payer lentrée. Mais pour linstant nous sommes seuls dans ce cadre
magnifique.
Lato était une cité dorienne parmi les plus
importantes de Crête. Elle doit son nom à la déesse Lato ou Léto
vraisemblablement dorigine minoenne, la mère d Apollon et d Artémis.
Néarque, le célèbre amiral dAlexandre le Grand était originaire de
cette ville. Elle est construite sur deux sommets et présente une
double acropole fortifiée. Les portes de la cité, monumentales, dont
les parties hautes sont ornée de sculptures de tête danimaux nous
accueillent. Nous grimpons ensuite une volée de marches bordées dun
côté par des magasins, des latrines publiques, de lautre par un
rempart orné de deux tours et nous nous retrouvons sur lagora. Le sol
dallé mène à une tribune où se réunissaient autrefois les magistrats.
Tout près une grande citerne dont les marches sont encore visibles, à
côté un portique et une construction ronde sur laquelle je minterroge.
Nous découvrons aussi larchitecture dun temple dont les quatre murs
de pierres taillées, massives, lourdes, encerclent un autel. Un peu
plus bas des marches monumentales conduisent à une structure circulaire
qui doit être un théâtre. Sur les pentes de la colline, s' étagent des
maisons dhabitation, sanctuaires, temples... Nous restons longtemps
dans ces lieux, savourant notre solitude.
Seuls
? Non, car nous découvrons au milieu des ruines une jeune fille assise
en train de lire. Elle relève la tête, nous salue et replonge dans sa
lecture sans se douter de limpression un peu surnaturelle quelle
produit dans ce lieu qui paraît éloigné de tout. Nous attendons! aussi,
bien sûr, égayées dans la nature, les habituelles clochettes de chèvres qui auront rythmé nos visites tout au long de notre séjour.
Elles indiquent la présence humaine et nous rappellent quaprès tout,
nous ne sommes peut-être pas au bout du monde.