• Promenades et randonnées à ANDROS Par Iman

     


    Promenades et randonnées à ANDROS
    Par Iman


    Andros est l’île cycladique située le plus au nord. Tout comme Kéa, Kýthnos, Sérifos et Sífnos, qui sont le prolongement naturel dans la mer de la péninsule d’Attika, les îles voisines d’Andros, Tínos et Mýkonos constituent les contreforts de la chaîne montagneuse de l’île d’Evia (Euboia). Andros est séparée d’Evia par un détroit (Kafiréa of Cavo d' Oro),  mais le chenal (ou ‘stenó’) entre Andros et Tínos est plus étroit encore. Par ordre de grandeur, Andros, qui a une superficie de 385 km2, se situe après Náxos (448 km2) et précède Páros (195 km2) et Tinos (195 km2).

    Andros est montagneuse et est traversée par une série de chaînes parallèles allant du sud-ouest au nord-est; entre ces chaînes il y a des vallées profondes et parfois des ravins très raides. Les plus hauts sommets sont le Kouvára (avec le Profítis Ilías, 997 m) et le Pétalo (990 m), qui se trouvent au centre de l’île entre Ano Aprovátou et Vourkotí. A cause de ce relief les liaisons entre le nord et le sud sont assez difficiles: par conséquent la plupart des routes, à l’exception de la grande route qui suit la côte, suivent les vallées du sud-ouest au nord-est.
    Pour différents motifs Andros est une île exceptionnelle. D’abord elle est, comparée aux autres îles cycladiques, très riche en eau, ceci grâce aux pluies relativement abondantes et au grand nombre de sources. Certaines vallées sont par conséquent très vertes, à cause des nombreux cyprès qui dominent le paysage (aux environs de Ménites par exemple) et on trouve partout les restes de moulins à eau, entre autres dans les vallées de  Dipotámata (entre Exo Vouní et Sinetí) et du Megálo Révma (dans le nord).
    Ensuite, l’architecture des villages n’est pas vraiment cycladique. Andros était une île riche grâce en partie aux nombreuses générations d’armateurs qui y vivaient et on trouve encore de grandes et riches demeures dans les villages de Chóra ou Steniés; les toits en tuiles rouges font plutôt penser à des villes italiennes et aussi aux maisons de Sími ou de Chalkí, près de Rhódos.
    Le nombre de villages est également remarquable, il y en a une soixantaine ; on en compte déjà presque vingt sur les pentes de la large vallée du Megálos Potamós, qui se jette dans la mer près de Chóra. Souvent ces villages n’ont pas vraiment un centre et sont dispersés dans le paysage, ce qui ne facilite pas l’orientation.
    En outre, Andros est peu connue des étrangers mais constitue par contre un lieu de prédilection des Athéniens qui y possèdent parfois une maison de vacances dans le calme, à une distance de 2 à 3 heures de leur ville bruyante.

    Gávrio, le petit port situé sur la côte occidentale, est très calme, excepté en été, et ne possède que quelques restaurants et cafés; il y a un beau camping. Une autre particularité d’Andros est d’ailleurs qu’on ne peut l’atteindre qu’en partant du port de Rafína : à partir de là il y a de fréquentes liaisons via Andros avec Tínos et Mýkonos, et de temps en temps aussi vers Páros et parfois Náxos. Les liaisons avec les autres îles des Cyclades sont plutôt difficiles – souvent ce n’est que le petit Panagía Tínou qui assure des liaisons tout à fait fantaisistes avec e.a. Sýros, Síkinos, Folégandros et même Santoríni.
    Le seul endroit où l’on trouve une réelle activité touristique est la ville de Batsí située sur la côte: il y a une belle plage mais le petit port n’est pas très pittoresque. Quelques grands complexes hôteliers défigurent la ligne côtière et dans la ville même on trouve par exemple côte à côte  trois pizzerias et deux cafés Illy. Ce n’est qu’ici que les touristes amateurs de plages et d’activités nocturnes y trouvent leur compte.
    Chóra (parfois appelé Andros), qui se trouve sur le côté est de l’île, appartient à un autre monde. Elle est située de façon très pittoresque sur un éperon rocheux avec d’un côté la plage de  Nimborió et de l’autre côté celle de Parapórti. La longue rue centrale pavée de marbre est une zone piétonnière; elle est bordée de belles et grandes maisons, passe par des places accueillantes, d’agréables restaurants et beaucoup de zacharoplastía (pâtisseries)  et continue jusqu’à la pointe rocheuse où se trouvent les restes du kástro vénitien, fondé en 1207 par Marino Dandolo. Au printemps et en automne Chóra est une oasis de paix où viennent surtout des Grecs, un endroit où il fait bon vivre.
    Quant aux autres petits villages il y a l’ embarras du choix : Ménites qui est noyé dans le vert et où se trouvent les merveilleuses sources à têtes de lion,  Apíkia avec la source célèbre de Sáriza et la petite cascade de Pithára, le beau village de Sinetí situé au bout du ravin de Dipotámata avec ses nombreux moulins à eau, le village rural de Vourkotí situé très haut au milieu des terrasses, etc…
    Du point de vue archéologique Andros compte deux sites intéressants. Zagorá se trouvait sur un plateau pourvu de trois côtés d’une protection naturelle et connaissait un grand développement pendant la période géométrique (10e – 8e siècle avant J.C.). On y remarque surtout le mur de défense d’une longueur de 110 m. qui avait une hauteur de 7 m.

    Dans la plaine sous le village actuel de Paleópolis ont été trouvés des restes de l’ancienne capitale d’Andros, fondée au 7e – 6e  siècle avant J.C. Une partie fut engloutie par la mer pendant un lourd tremblement de terre au 4e siècle après J.C. On a découvert les restes d’une agora ainsi que d’un mur de défense tandis qu’on peut remarquer, surtout en regardant d’en haut, les traces immergées d’une espèce de brise-lames. Les restes provenant de la période géométrique de Zagorá et les découvertes faites à Paleópolis – dont une statue splendide de Hermes, une copie datant du 1er siècle avant J.C. d’une statue de bronze de Praxiteles – sont exposés au musée archéologique qui est très bien aménagé. Le musée d' art moderne comprend surtout des artistes grecs, e.a. beaucoup de sculptures de l’artiste andriote  Michális Tómbros, mais on y organise en été également des expositions de grands artistes internationaux tels que Picasso, Matisse, Klee, Rodin, Moore, etc.

    Bien que la plus grande partie de la côte soit rocheuse, Andros possède aussi quelques belles plages, surtout sur la côte ouest dans les environs de Gávrio en Batsí. Mais les plages les plus agréables et tranquilles sont de nouveau celles situées sur la côte est-sud-est : les plages au nord et au sud de Chóra, Nimborió (idéal pour les enfants) et Parapórti, les plages de Gialiá et de Kórthi et les plages désertes d’Achla, Léfka, Agios Ioánnis – qu’on ne peut atteindre qu’à pied !

    Mais ce qui est de loin le plus agréable à Andros c’est évidemment la possibilité de faire de nombreuses et belles randonnées. Il y a, surtout dans la partie sud-est de l’île, un véritable réseau de sentiers, merveilleusement pavés (de  vrais ‘kalderimia’), souvent entre de très beaux murets construits de façon typiquement andriote : une alternance de pierres ordinaires et de grosses plaques verticales (voir "Les sentiers et les murets d’Andros").
    Ce qui est plus surprenant encore c’est qu’au cours des dernières années on ait fait un effort –  presque unique dans les Cyclades – , pour mettre des signalisations sur ces sentiers. Cela n’a pas toujours été fait d’une façon conséquente mais constitue quand même une aide très utile pour le randonneur débutant. Un autre élément positif est le fait que presque toutes les randonnées ont Chóra comme point de départ ou d’arrivée – c’est donc la base idéale pour le randonneur à Andros.

    On trouve en outre pas mal d’informations sur Andros et ses randonnées : il y a les pages sur Internet (voir "Links Andros") et il y a le très bel ouvrage intitulé "Odiporikó stin Andro" ("Les randonnées à Andros"), qui existe  - à ce que je sache – uniquement en grec et qui est difficile à trouver. Ce petit livre contient beaucoup de belles photos et la description de 12 randonnées. Les furets trouveront peut-être dans les librairies ou les petits magasins de souvenirs à Chóra le très beau CD-rom "Sta Paliá Patímata - On the old trails" de Vasílis et Mína Kokótis, en grec et en anglais, contenant beaucoup de photos et d’informations et surtout des descriptions très détaillées et personnelles de 12 trajets (souvent les mêmes). Et enfin, il y a la carte des promenades éditée par Anávasi, qui n’est pas aussi précise que les cartes de Sífnos, Sérifos, Amorgós, Síkinos ou Náxos, mais qui est quand même très utile – en vente sur l’île.

    Parmi toutes les combinaisons de randonnées possibles, voici les plus belles:

    1. Chóra - Ipsiloú - Lámira - Ménites - Messariá - Moní Panachrántou (bonne signalisation, suivre [1])

    2. Ano Aprovátou - Pitrofós - Strapouriés - Lámira - Chóra (très bonne signalisation avec [9] jusqu’à Strapouriés)

    3. Chóra - Sinetí – vallée du Dipotámata - Kochílou - Kórthi (assez bonne signalisation avec [3])

    4. Chóra - Apíkia - Vourkotí (assez bonne signalisation avec [2]).

  • Commentaires

    1
    visiteur_Angola
    Lundi 11 Août 2008 à 09:50
    Très beau récit, bravo à vous. Sa donne vraiment envi de faire le même voyage !
    2
    Tivos
    Dimanche 10 Mai 2009 à 17:18
    Tr?bon article, merci pour les infos !
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