• Vague d'attentat<wbr />s en Grèce

    Par Zoom42

    La police grecque s'intéresse de près aux actions de la Secte des révolutionnaires, un nouveau groupe terroriste, alors qu'une nouvelle vague de violences touche le pays.

    Les services spécialisés de la Police grecque (ELAS) ont désamorcé mercredi matin une bombe à Kifissia, dans la banlieue d'Athènes. De forte puissance, le dispositif déposé à l'extérieur d'une succursale de la Citibank aurait pu provoquer de très importants dégâts.

    "La bombe de plusieurs kilos d'explosifs ANFO contenus dans cinq bouteilles de propane, reliées à des détonateurs et deux horloges mécaniques, avait été placée dans le porte-bagages d'une voiture volée", précise le site Info-Grèce.com. Un gardien de la banque a alerté la police après avoir découvert la voiture, vers 4h30 du matin.

    Cet attentat déjoué intervient quelques heures seulement après une autre attaque. Celle-ci a visé la façade de la chaîne de télévision privée Alter à Peristéri, mardi, peu après 19 heures.

    "Quatre personnes portant cagoules et casques de moto ont tiré à plusieurs reprises contre les bureaux de la chaîne de télévision, après avoir lancé un engin artisanal qui n'a pas explosé. Des voitures qui étaient garées près des lieux de l'attentat ont été endommagées par les tirs répétitifs", raconte le même site d'informations grecques et chypriotes.

    Encore la "Secte des révolutionnaires"?

    Info-Grèce.com compare ce "mitraillage" à celui du poste de police de Korydallos, dans la banlieue ouest de la capitale, début février. Trois inconnus avaient mitraillé le commissariat de Korydallos et lancé une grenade qui n'a pas explosé. Ce dernier attentat avait été revendiqué par le groupe "Secte des révolutionnaires", un groupe jusqu'ici inconnu en Grèce.

    Le groupe a transmis un texte revendicatif au quotidien Ta Néa, sur un CD qui aurait été découvert dans un cimetière du sud d'Athènes, sur la tombe d'Alexis Grigoropoulos, l'adolescent tué par un policier le 6 décembre à Athènes. Sa mort avait déclenché pendant un mois des violences urbaines inédites dans le pays.

    La Secte des révolutionnaires, qui fait référence à l'esprit de la Faction Armée Rouge allemande des années 70, avait alors prévenu que, après les policiers, "des cadres haut placés, des grand journalistes, des fonctionnaire de l'Etat [...] et des capitalistes" devaient attendre leur tour.

    Un tel message met la police sur la piste de ce groupe, même s'il n'a pas revendiqué l'attentat déjoué de mercredi matin ni le mitraillage de la chaîne Alter. Un groupe encore mystérieux qui pourrait être "un groupe d'anarchistes amateurs qui s'est doté d'armes pendant les émeutes de décembre. Ou une filiale du groupe Lutte révolutionnaire (EA)", avance un haut responsable de la police grecque dans les colonnes du Figaro.

    Lutte révolutionnaire (EA) est fiché au rang des "organisations terroristes" par l'Union européenne. Il est apparu en 2003, un an après le démantèlement d'un autre groupe, celui du 17 Novembre, dont il revendique l'héritage.


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