• Premiers etonnements

    Par leptine55


    Mathématiques et Sciences Physiques usent abondamment de l'alphabet grec, faisant en sorte qu'étudiant et sans l'avoir spécialement recherché, je le maîtrisais parfaitement !

    A cette même époque je n'étais pas particulièrement attiré par les « humanités », terme utilisé alors pour désigner le cursus d'études de l'imposant corpus des écrits historiques fondateurs de notre humanité.

    J'ai toujours pensé ou eu l'intuition que pour toute chose il y a un moment.

    Et vint ce moment ! A l'approche de la trentaine. Installé dans la « vie active », confrontés aux réalités de la vie et non plus aux rêves utopiques de l'adolescence, surgit cet instant fatidique où, par je ne sais quel chemin surgirent trois questions qui bouleversèrent ma vie pour ne plus jamais laisser mon esprit en paix : « qui suis-je ?», « d'où je viens ?» et « où vais-je ?» !

    Fabuleux challenge : fantastique programme !

    Depuis, cette inépuisable quête me condamne, tel un Sisyphe du XXI éme siècle, à « faire mes humanités ».

    Que de découvertes ! Certes, brouillonnes au début ! Tir vite corrigé. Plus méthodique : histoire des hommes, des civilisations, de leurs écrits à chacune des périodes, ... approfondir, analyser, comparer ? Au début je ne disposais d'aucun livre. Hier encore je disposais d'une bibliothèque impressionnante que j'ai généreusement distribuée à mes amis, ne conservant que les livres qui « me posent problème » : ceux qui requièrent que je progresse plus encore dans ma compréhension des choses afin de les intégrer.

    Ma rencontre avec les philosophes grecs était donc inévitable !


    Que de surprises ! L'homme d'aujourd'hui, en tant qu'homme de connaissances est le même que celui qui vivait à l'époque de ces fameux philosophes. Nous n'avons rien inventé. Tout fut pensé par eux, bien avant « nous », avec pour seul outil la puissance de leurs réflexions. La seule chose que nous pourrions aujourd'hui revendiquer est d'avoir seulement amélioré, précisé et perfectionné ces savoirs ... pas plus !

    Il est affligeant de constater que nos contemporains s'attribuent ou attribuent à d'autres la paternité de choses énoncées il y a plus de 2500 ans ...

    Que de prétentions de notre part,

    il s'est fait un nom en plagiant honteusement toutes ses fables

     ... Exit Esope ... Vive La Fontaine !

    le monde d'aujourd'hui veut en faire le père de la relativité alors que ses bases ont été pensées et posées il y a 2500 ans

     ... Exit Démocrite et Leucippe ... Vive Einstein !

    il a gouverné Mytilène pendant 10 ans et fut le premier, il y a 2600 ans, à donner l'exemple de la tolérance en accordant la liberté à l'assassin de son fils, déclarant que «le pardon vaut mieux que le repentir»

    ... Exit Pittacos ... Vive Badinter !

    Ré écrire différemment ce qui a été pensé et écrit il y a 2500 ans constitua l'essentiel du travail de nos « grands philosophes » d'hier et d'aujourd'hui ! Même constat amer concernant nos «grands psy», de Freud à Lacan, ..., l'abondante matière première véhiculée par la mythologie grecque ne demandait qu'à être moissonnée. Bien sûr, il faut la lire et savoir lire. Certes !

    Cela justifie-t-il de s'approprier la paternité de ce savoir, d'en faire des savants « incontournables » en la matière et qui s'enrichiront, ainsi, outre mesure ? Cela justifie-t-il d'e'ffacer de la mémoire humaine occidentale les noms des ces illustres grecs au profit de misérables copistes ?

    Combien il aurait été plus élégant et pédagogique d'honorer ceux qui posèrent les premières pierres des fondations de notre pensée occidentale. Que de superbes lignées nos enfants auraient eu alors à découvrir: la pensée de l'humanité en marche ...


    Je m'égare !


    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique